C'est comme une fatigue, globale, entière ....
C'est comme une fatigue, globale, entière .... qui petit à petit la domine.
De celle dont elle se sent submergée sans être capable de réagir; elle pourrait combattre ces mauvaises pensées mais le seul sentiment qui en ressort sont les larmes… chaudes, lourdes, nombreuses, interminables, quelque soit l’heure du jour ou de la nuit.
Elle dissimule ses pleurs, elle ment effrontément sur sa fatigue et ses yeux rouges, sur son manque d’appétît et ses nausées incessantes de dégoût d’elle-même.
Elle cherche le pourquoi du comment dans sa tête & dans son corps tout en se sentant tellement ridicule : il y a des choses bien plus grave dans le monde que ses petits problèmes perso et son mal-être envahissant.
Ces sentiments de peurs, d’angoisses, de colères & de tristesses qui se sont accumulées à la longue sont à puiser …
…dans sa vie professionnelle avec la hantise de reprendre le boulot avec la même équipe à moitié composé de « branquiniols – lèche c… » et l’autre moitié qui se défoncent à en crever pour garder le navire hors de l’eau aux yeux du patron qui voit ce qu’il veut bien voir. Elle reprend dans 6 mois, elle a le temps me direz-vous sauf que elle s’est mise en pause depuis 1 an maintenant et que pas 3 jours ne passent sans qu’elle ne cauchemarde de son retour et se réveille en pleurs (comme « break » y’a mieux non ?)
… dans la peur de soucis d’argent de son compagnon de par ses choix et de ne pouvoir mener à bien l’acquisition d’une maison (déjà mise en « stand by » avec un congé parental à 611€ par mois !)
…dans sa vie de maman avec des enfants qui la traitent de «méchante» et qu’ils disent ne plus aimer parce que chez elle il y a des règles de vies & d’hygiène (élémentaires je vous assure) et que chez papa c’est la fête tout les jours. D’ailleurs il lui on balancé au visage « ON préfère être chez papa ! ». C’est arrivé il a quelques mois, comme un coup de fouet, violant, cinglant et très douloureux même après les poèmes de fêtes des mères et autre bisous. Les enfants oublient vite mais la maman, elle, se souvient, elle se remet en question, ses exigences, son expérience, ses choix, son éducation …et pendant ce temps les conflits continuent et les pleurs redoublent de tous côtés.
… dans son corps qui ne veut pas se rendre à nouveau désirable malgré les efforts. Désirable à ses propres yeux, parce que le regard des autres, elle a passé l’âge de s’en soucier … mais le sien de regard, celui qu’elle porte sur elle-même est très important, c’est lui qui décide du niveau de confiance en soi. Et la confiance en soi c’est primordial pour continuer à avancer.
…dans ses doigts qui, tellement crispés et tendus ne font que des sottises sous la MAC et énervent encore plus en rabaissant son estime de soi, de son cerveau qui ne comprend rien à ce qui vous semble à toutes hyper simple en couture.
…dans cette solitude, qu’elle a cherché il y a quelques années en se forgeant une bulle/carapace dans laquelle elle s’est enfermé après tant de déceptions amicales (elle a la guigne !) mais qui lui pèse tellement maintenant à l’heure où son compagnon s’inscrit sur Facebook, multiplie les contacts et renoue avec les anciens ami(e)s. A ce moment précis lors d’un repas de famille dominical où il lui dira « j’rentre pas avec toi ce soir » et la laissera toute seule un soir de finale après avoir regardé tous les matchs ensemble pour allez le regarder avec sa mère, son beau-père et son frère : elle aurait p’tèt aimé être convié elle aussi avec ses garçons.
Y a-t-il au moins pensé ou va-t-il encore lui dire qu’elle voit le mal partout et qu’elle avait qu’à s’imposer !
Ouais …. Elle avait qu’à !….réfléchir avant d’agir surtout, et bien peser le pour et le contre de chacun de ses choix, mais ce qui est fait est fait…
Et dans le fait qu’elle est comme une éponge qui absorbe tout les soucis et tracas des autres, qui écoute et compatit mais ne rejette rien, qui se ronge des problèmes professionnels des autres tous les soirs alors qu’elle a fait le choix de s’éloigner du sien pour être zen et sereine.
Verdict : tout est raté
Puis elle se souvient il y a 7 ans d’un vécu identique, d’un mal être dans cette peau, dans ce corps…des solutions drastiques & dangereuses tout pour se sentir « femme » à nouveau. Elle se souvient des changements impulsifs et violents dans sa vie qui l’ont aidés sur le moment. Elle se souvient du Déroxat & de l’Exomil … pour oublier le mal qui revenait comme un boomerang, régulièrement.
Elle se souvient des mêmes larmes, des mêmes sanglots, du même dégoût de sa personne et de cette sensation de couler, seule dans sa p’tite vie de mer…. que personne n’interresse de toute façon
Elle arrête là pour le moment, avec ses phrases colorées et ses photos édulcorées de jolie famille "Photoshopée"
Elle va faire une pause blogesque pendant quelques temps, réfléchir à la suite qu’elle compte donner à tout ça et tenter de ressérer les mailles de sa vie du mieux qu’elle pourra.
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